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Lucie, pour que tu saches.
7 février 2012

Mon histoire : expérimentation médicale utérus artificiel

 

ATTENTION, aujourd'hui encore des expériences médicales interdites sont pratiquées sur des hommes.

Suite  à plusieurs fausses couches et à ma grossesse difficile, j'ai été contactée par une clinique de fertilité à Chicago qui me proposait de m'accompagner jusqu'à mon terme.  

Lors de mon cinquième mois de grossesse ils m'ont proposé une césarienne arguant que je risquais de perdre mon enfant.  Ils ont placé ma fille dans une sorte de couveuse. Il s'agissait en réalité d'un utérus artificiel.   

J'ai découvert depuis que j’ai été victime d’un essai médical illégal d'utérus artificiel. Cette technique n’est pas au point. Les recherches en cours ne sont pas concluantes.

J'ai décidé de rédiger ce blog pour apporter mon témoignage en prélude à un livre que je prépare actuellement.

Je m'appelle Anne j'ai vécu une expérience interdite d'utérus artificiel en mai 2010 qu'il m'est encore aujourd'hui profondément douloureux de raconter.

Vous trouverez dans les archives du mois de décembre 2010 le récit précis de mon histoire. 

J'ai perdu ma fille, Lucie à moins de 24 semaines de grossesse.

Suite à une MST, j’ai toujours eu des difficultés à avoir un enfant. Mes deux premières grossesses se sont soldées par deux fausses couches à moins de 10 semaines, et puis plus rien.


Nous avons tout essayé pendant plus de 5 ans, sans jamais perdre espoir. Jusqu’à ce qu’enfin je retombe enceinte l’année dernière.

Pour la première fois, je suis convaincue que la vie allait enfin m'offrir ce que je souhaitais plus que tout : un enfant.

Surtout que tout se passait à merveille : je sens très tôt mon enfant grandir, bouger, respirer en moi. Je passe des heures les mains sur mon ventre à percevoir le moindre de ses mouvements.

Et puis tout a basculé.

A 18 semaines j'ai commencé à perdre du sang.
Le verdict tombe : mon placenta se décolle. De l'avis du médecin la situation est très préoccupante.Je dois rester alitée sous peine de perdre mon enfant.
Mon mari me soutient mais je suis prise par un immense désespoir.

A 20 semaines, le décollement du placenta ne diminue pas, au contraire.

Puis un matin je reçois ce mail :

Notre laboratoire est un institut médical constitué par des professionnels de la reproduction assistée. Nous œuvrons quotidiennement pour offrir à nos patients une technologie de reproduction de pointe et d'assistanat des grossesses délicates. Nos  cliniques dans 6 pays et nos 20 années d’expérience ont permis à 50000 femmes de réaliser leur rêve de devenir mère.

C’est ainsi que sommes devenus le leader en médecine de la reproduction.

J'en parle immédiatement à mon gynécologue. Pour lui il n'existe aucune méthode garantissant la vie de mon enfant. Il ne préconise que l'alitement ou la pose d'un anneau.

Après de longues nuits de réflexion je décide de contacter le laboratoire pour en savoir davantage. Nous n'avons rien à perdre finalement.
 
Dès le lendemain, je reçois un appel téléphonique.

On m'explique que de nouveaux traitements prometteurs pour traiter les grossesses difficiles sont en cours. Je suis invitée à me déplacer pour essayer le traitement.

Dès mon arrivée on me demande de signer un formulaire de collaboration de recherche pour un programme d'essai clinique intitulé "Phase 1" qui teste l'efficacité du traitement sur les êtres humains. Mais ça je ne le savais pas encore.

Après un monitoring, le médecin m'annonce que mon placenta est de plus en plus bas. Il me propose une procréation médicalement assistée.  Persuadés de vivre une troisième fausse couche nous acceptons.

Un médecin m'explique que grâce à une approche innovante la gestation pourra être menée hors de mon ventre. Si la méthode se heurte à des difficultés techniques, il précise qu'elles ne sont pas totalement insurmontables.

On me fait une césarienne. Mon enfant est placé dans une espèce de couveuse imitant parfaitement mon utérus. Des appareils contenant un liquide amniotique artificiel transportant de l’oxygène permettent une  «ventilation liquide». `

Je peux voir Lucie hors de moi bouger ses doigts, ses paupières. C’est vraiment déstabilisant.

Puis très rapidement je constate mon enfant est en souffrance. Ses mouvements se raréfient, sa respiration semble difficile. Je me mets à filmer ma fille.

J'alerte l'équipe médicale.

Nous sommes exclus de la salle par mesure de sécurité. Pendant des heures, nous ne parvenons à obtenir aucune information.
 
Le lendemain, sans aucune autre explication le médecin nous annonce que mon fils est mort. Que ses poumons n'étaient pas suffisamment fonctionnels, qu'ils n'ont rien pu faire.
C’est l'horreur. Un vrai cauchemar.

L'équipe nous demande de quitter les lieux. Mon mari refuse d’obtempérer tant qu’il n’a pas récupéré le corps de notre fils. L'équipe médicale nous oppose le formulaire signé le jour de notre arrivée, où il est stipulé qu’en cas de décès, le corps restera entre leurs mains.

Au moment où nous nous résignons à partir, je croise par hasard une femme enceinte. Elle a juste le temps de me dire qu’elle s’appelle Barbara et de me donner son email.

Dès mon retour, j'ai entamé des recherches sur les pratiques du laboratoire. Je découvre qu'il s'agit vraisemblablement d'une expérience d'utérus artificiel.

Autour de moi on me dit que cette technique n'est pas encore au point, or je constate qu'elle l'est expérimentée depuis des décennies.


 

 

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Commentaires
Y
Cette technique a des résultats étonnants : la petite Lucie est devenue un fils... :/ . Désolée, j'ai du mal à y croire
S
exact car avec un decollement placentaire risque d'hemoragie +++++++ d'ou une hospitalisation dans une maternité de niveau 3 . sans compter la surveillance assidue du foetus ( echos regulière en vu d'une cesarienne d'ugence pour aller en couveuse ) .
E
Autre détail peu crédible: j'ai du mal à croire qu'une femme enceinte à qui on a prescrit un repos complet puisse être allée prendre un avion, surtout pour un vol international !
E
Il y a des incohérences dans ce récit: d'abord "ma fille", puis "mon fils" ?<br /> <br /> <br /> <br /> Et par rapport à l'autre message: un coup c'est votre meilleur ami qui vous accompagne, un coup c'est votre mari ?<br /> <br /> <br /> <br /> Et pourquoi ne pas avoir donné d'informations plus précises sur le lieu où se trouve cette clinique ?<br /> <br /> <br /> <br /> Tout ça sent le canular...
Lucie, pour que tu saches.
  • Victime d'une expérience médicale abusive lors de ma grossesse je souhaite témoigner. Ma fille a été placée dans un utérus artificiel. J'étais enceinte de 24 semaines. Elle n'a pas survécu.
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